Espaces de pensée
Nous nous trouvons ici à mille lieues de la figuration. Ces Espaces de pensée se concentrent sur des lignes oblongues, posées sur une multitude de supports différents. C’est alors une autre manière d’aborder la répétition et la variation qui se présente.
Les méthodes processuelles restent tout de même très ancrées dans ce nouveau projet, mais elles ne dépendent plus de thématiques spécifiques: le motif répété, qui est identique à celui employé dans la série
Wlosy, prend de nouvelles formes, de nouvelles dynamiques. Il peut se référer aux cheveux, mais vient aussi s’apparenter à la mer, aux veines du bois, à des univers floraux et à tant d’autres choses. Il devient alors propice à la création d’espaces de pensée, comme si leur présence était suffisante à déclencher un univers imaginaire propre à chacun. Le regard glisse sur ces lignes qui s’entrelacent, et devient lui même créateur de ce qu’il projette dans ces enchevêtrements.
Ainsi, le processus est présent mais il est modifié, contraint à des variations. Même si la quantité et l’accumulation restent mes objet de recherche de prédilection, elle est quelque peu mise de côté pour laisser place à des mises en lumière d’états de réalisation. Le geste prime sur la quantité. Il peut, cela dit, rester mécanique et automatique, comme pour le projet du Mille-Feuilles.
Ainsi, ces répétitions abondantes deviennent un moyen de répondre à une question externe, tandis que les autres productions viennent assouvir un besoin plus spontané de pratiquer, de produire quelque chose, de toucher et d’expérimenter divers matériaux et techniques visant à produire ces lignes. C’est une expérience de la sublimation, un cheminement au travers de travaux de recherches plus poussés et plus aboutis qui se présente au sein de ces espaces de pensée.